HOMMAGE

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CEREMONIE DU 8 MAI 2014

LIEU DE MEDITATION CHARGE D'HISTOIRE

LIEU DE MEDITATION CHARGE D'HISTOIRE
Cloître de Saint Jean de Maurienne - Savoie
HISTOIRE DE LA MAURIENNE ET DE LA SAVOIE

Ne jamais oublier l'Histoire de cette nation qui a joué un rôle essentiel parmi les nations européennes ! Berceau de la Maison de Savoie Saint Jean de Maurienne possède depuis 150 ans une Société d'Histoire et d'Archéologie fort dynamique dont les annales sont appréciées et les conférences suivies avec attention chaque mois.

dimanche 28 juillet 2013

LE PONT D'HERMILLON ET LA TOUR DU CHÂTEL AU MILIEU DU XIXe siècle

Sources : Images de Maurienne - André Palluel-Guillard - Trésors de la Savoie - Collection animée par l'Abbé Lucien Chavoutier - Imprimerie Gaillard - 73230 Saint-Alban-Leysse.

Selon la chronique de Savoie du Bressan Paradin, la tour du Châtel fut construite par Bérold de Saxe, père d'Humbert aux Blanches Mains, le fondateur de la Maison de Savoie à la fin du Xe siècle "sur la cime d'un haut rocher autant éminent et apparent que défendable par soy de nature..." En fait, l'antique Armaliorum remonte au moins au VIIIe siècle et peut-être même aux Romains.

La gravure ne montre point le village d'Hermillon de l'autre côté du pont, où naquit pourtant au XIIe siècle Saint Bénezet, le bâtisseur du célèbre pont d'Avignon, et où se perpétue le souvenir de Saint Marin, ce pieux moine du Xe siècle qui, selon la légende, était ravitaillé par des ours dans son ermitage avant d'être massacré par les Sarrasins.

L'artiste n'a représenté que la route qui longe la montagne du Rocherai avant d'arriver à Saint-Jean, mais on a peine à considérer dans ce chemin bien "rural" la grande route dont Napoléon s'enorgueillissait et que les rois de Sardaigne entouraient de soins vigilants.

Le pont a été reconstruit vers 1840. Il ne rappelait que de loin l'ancien pont médiéval haut et étroit au milieu duquel on franchissait un portail gardé par des hommes armés et que l'on fermait en temps de crise ou d'épidémie.

Hermillon a toujours été en effet un point stratégique important, frontière entre la châtellenie de Maurienne relevant du Comte et la terre de l'évêque, carrefour entre la route de la vallée et celle de la montagne par le Châtel et Montvernier, ultime point de défense de Saint Jean de Maurienne contre les envahisseurs venus de l'Ouest (et de ce fait lieu perpétuel de combats et de destruction jusqu'en 1944).










dimanche 7 juillet 2013

LES AIGUILLES D'ARVES par J. Drevet avant le 20ème siècle


Sources : Images de Maurienne. M. André Palluel-Guillard - Trésors de la Savoie - Collection dirigée par l'Abbé Lucien Chavoutier - Imprimerie Gaillard - 73230 Saint-Alban-Leysse - 2T1979 -

....Un des plus célèbres paysages de Maurienne.
 
Au fond de la profonde vallée de l'Arvan, les trois aiguilles qui, avec leurs 3500 mètres d'altitude, sont repérables dans toute la Maurienne et même au-delà.
On les appelle ici familièrement les trois Hulllions ou Ellions, ou Juliens ;  d'autres les dénomment Gros-Jean, Jean-Jean et Petit-Jean ou le Gros-Rond, le Pointu et le Fourchu.
On y a longtemps cherché des gisements d'or, en vain, de sorte que par la suite, pour peindre la naïveté de quelqu'un, il suffisait de dire qu'il avait vu la fumée des trois Hullions.
 
Sur l'adret, le village de Montrond semble un havre de paix. Certes la vallée de l'Arvan est un peu à l'écart de la grande route et ne connaît pas la fièvre de la circulation internationale. On n'en a pas moins vu ici les Sarrasins au Xème siècle, et les Français aux XVIème et XVIIème siècles, qui profitaient du col de la Croix de Fer pour passer du Dauphiné en Savoie en surprenant les Piémontais et les Savoyards sur leurs flancs ou sur leurs arrières.
 
On se rappelle surtout la grande révolte de 1326 qui naquit contre le despotique évêque Aymon de Miolans, qui n'eut que le temps de fuir à Aiguebelle, mais qui n'en perdit pas moins ses chanoines, sa famille et sa domesticité massacrés par les paysans déchaînés qui, de là, propagèrent la révolte dans toute la Basse-Maurienne;
 
En ce début du XXème siècle, la vieille civilisation montagnarde (qui fut à l'origine de ce paysage profondément humanisé) est bien languissante. Le déclin démographique a compromis irrémédiablement les migrations des colporteurs locaux vers la France et l'Italie. La remontée des terres se pratique de plus en plus difficilement, tout comme l'estive sur les alpages. La Première Guerre mondiale a accentué cette décadence et la Seconde va la précipiter. On ne pense pas encore ici aux sports d'hiver, et l'industrie de Saint-Jean est bien loin. Une seule solution pour le moment : continuer comme avant : le pittoresque y gagne encore, mais les choix fondamentaux restent à faire.
 
Par J. DREVET vers 1945.