Ce sanctuaire remonte au XVIème siècle. Le fondateur de la chapelle de Bonne-Nouvelle est Rév. Antoine Polliac, chanoine du chapitre cathédral de Saint Jean de Maurienne, qui accomplit en 1529, cet acte insigne de piété envers la Mère de Dieu. D'autres bienfaiteurs suivirent son exemple et dotèrent sa fondation de revenus et de biens fonciers : vignes, prés, champs et pâturages, si bien que ce devint un bénéfice assez considérable.
Un incendie, en 1628, détruisit l'édifice. La chapelle fut rebâtie aussitôt grâce à la libéralité d'un enfant de Saint-Jean, le R.P. Jean de Maurienne, capucin. Lui-même a relaté les circonstances qui l'y ont amené, dans un procès-verbal authentique conservé jadis aux archives des Capucins de Chambéry.
Une nuit il vit en songe la chapelle de N.D. de Bonne-Nouvelle en flammes et Marie lui apparut, lui disant : "Puisque tu désires savoir oû il me plaît que tu appliques ton héritage, c'est à rebâtir ma maison". Il crut avoir rêvé, mais il apprit, le lendemain, que la chapelle avait effectivement brûlé au cours de la nuit. Sûr d'exécuter la volonté de la Mère de Dieu, il consacra avec la permission de ses supérieurs, les 6000 écus de son héritage à rebâtir le sanctuaire de Bonne-Nouvelle.
Le sanctuaire connut une grande vogue jusqu'à la Révolution. Deux prêtres y étaient à demeure pour y célébrer la messe et y administrer les sacrements. Il y eut des miracles, entre autres de nombreuses guérisons.
Mais la Révolution porta un coup mortel au pélérinage. La chapelle et les biens qui en dépendaient furent vendus comme biens nationaux. Elle fut dépouillée de ses ornements et de ses tableaux. Heureusement, la plupart durent rélégués dans la sacrisite, où on les retrouva quand la tourmente fut apaisée.
En 1801, Bonaparte ayant rétabli le culte, le curé de Saint Jean chercha à racheter la chapelle, mais l'acquêreur, Jean Gilbert, refusa d'abord de la vendre. Il ne se décida qu'en 1817. Aussitôt la chapelle fut rouverte aux pélerins; une nouvelle cloche remplaça l'ancienne, fondue pendant la Révolution.
Des travaux importants embellirent le sanctuaire en 1866.
Les habitants de Saint Jean aiment à se placer sous le patronage de Notre Dame de Bonne Nouvelle.
Extrait du Tome II du Diocèse de Maurienne - Pélérinages de Notre Dame - Dom. Edmond Bernardet - Editions de la Revue Les Alpes - 1945.
Ne jamais oublier l'Histoire de cette nation qui a joué un rôle essentiel parmi les nations européennes ! Berceau de la Maison de Savoie Saint Jean de Maurienne possède depuis 150 ans une Société d'Histoire et d'Archéologie fort dynamique dont les annales sont appréciées et les conférences suivies avec attention chaque mois.
MA LISTE DE BLOGS A DECOUVRIR
dimanche 30 mai 2010
dimanche 9 mai 2010
UNE CEREMONIE EXEMPLAIRE UNISSANT TOUTES LES GENERATIONS
Organiser une commémoration comme celle du 8 mai 1945 exige une équipe unie et volontaire.....plusieurs semaines de travail....et samedi sous un soleil splendide nous étions toutes et tous très heureux d'avoir offert à la population une cérémonie qui unissait toutes les générations....
Je tiens à dire merci à Michèle Plisset et à Rosalie Pardo pour leur contribution à notre organisation....à Françoise Fontaine qui a permis de rassembler tous ces jeunes des écoles primaires de Saint Jean de Maurienne (Aristide Briand, Chaudannes, Clapeys, Saint-Joseph) en collaboration étroite avec les chefs des établissements scolaires.....à Pierre Lyogier qui donne à chaque cérémonie une dimension remarquable.....Je ne peux que remercier avec chaleur et gratitude la Lyre Mauriennaise, la Chorale Nicolas Martin, le 13ème BCA (Compagnie Stéphane), les Pompiers et les Jeunes Sapeurs- Pompiers, le Souvenir Français, les Anciens Combattants, la Municipalité, les représentants du député et Monsieur le Sous-Préfet, les Bleuets de Maurinne et les Porte-Drapeaux qui font preuve d'une tenue et d'un sens de l'honneur exemplaires et on ne peut oublier ceux qui permettent que la manifestation se déroule dans les meilleures conditions : secrétariat....service techniques...police municipale.
Nous avons ressenti l'émotion de toutes et de tous devant ces jeunes scolaires qui ont travaillé avec leurs enseignants les textes remis voici quelques jours et qui les ont lus de façon remarquable. Nous savons qu'ils ne pourront oublier ce jour où ils ont été les acteurs d'un évènement historique qui a marqué profondément notre Nation et la Maurienne en particulier comme l'a exprimé si bien M. Pierre-Marie Charvoz - Maire lors de son discours en fin de cérémonie.
" La vie a perdu contre la mort, mais la mémoire gagne dans son combat contre le néant"
Tzvetan TODOROV.
COMMEMORATION EMOUVANTE CE 8 MAI AU TUNNEL DE L'ARCELAZ ET DES QUATRE JARRIENS
Devant une foule nombreuse....des élus attentifs à rappeler combien leur présence en ce jour était importante....des porte-drapeaux d'une fidélité exemplaire.....et les familles de ces quatre Jarriens qui le 21 août 1944 ont sacrifié leur vie pour notre liberté.....cette cérémonie prouve combien il est essentiel de transmettre à toutes les générations la mémoire de celles et de ceux qui ont su dire Non à la barbarie.....
J'aime citer cette citation d'HERODOTE qui, en quelques mots résumait si bien l'horreur de la guerre :
"Personne n'est assez fou pour préférer la guerre à la paix : dans la paix, les fils ensevelissent leur père; dans la guerre, les pères ensevelissent leurs fils".
dimanche 2 mai 2010
LE NIL * LE DARFOUR * JULES VERNE * BRUN-ROLLET *
LA VIE DE BRUN-ROLLET VUE EN 1863 PAR JULES PHILIPPE
J'ai hésité avant de publier cet article car il semble que la vérité historique de notre temps ait rectifié celle écrite par M. Jules PHILIPPE - Secrétaire de la Société Florimontane d'Annecy, membre correspondant de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Genève - en 1863 dans un livre intitulé "LES GLOIRES DE LA SAVOIE", imprimé à Annecy par l'Imprimerie de Louis Thésio.
Ce sera sûrement un sujet de débats passionnants !
Il faut savoir aussi que Jules VERNE dans son livre célèbre et qui a bercé l'enfance de nombre d'entre nous "CINQ SEMAINES EN BALLON" a pris ses sources dans les publications de nombreux explorateurs mais en particulier de celle de Antoine BRUN-ROLLET " Le Nil-Blanc et le Soudan".
....Brun-Rollet, né en 1818 à Saint Jean de Maurienne, partit pour l'Egypte afin d'y tenter la fortune. Il entreprit un commerce avec les populations de l'intérieur et se donna en même temps pour mission d'étudier et de faire connaître ces contrées si ignorées.
Il remonta le Nil pour la première fois en 1831 et atteignit Collabad, sur les confins de l'Abyssinie, en mars 1832.
Il conçut ensuite le projet de pousser plus avant ses investigations, et d'entrer en relation avec les tribus du Soudan.
A cet effet, il fixa son quartier général à Khartoum, capitale de la Haute-Nubie, au confluent du Nil-Bleu et du Nil-Blanc; de là, sous le nom de marchand Yacoub, il fit plusieurs excursions chez toutes les tribus qui habitent les bords du fleuve, les Hassanieh, les Bagghana, les Denka, les Bary, les Chelloub qui s'étendent depuis Eleis jusqu'au Darfour et qui forment la plus puissante tribu soudanienne, peuple de brigands et de pirates.
Ce fut grâce à Brun-Rollet que le vice-roi d'Egypte déclara la liberté du commerce et de la navigation dans le Soudan oriental.
Nommé vice-consul de Sardaigne en 1855, dans cette dernière contrée, il profita des facilités que pouvait lui procurer sa nouvelle qualité, pour continuer ses recherches savantes.
Déjà il avait pu, au moyen de ses découvertes, jeter quelque jour sur la question de la source du Nil, et en 1856 il adressa un rapport à M. Negri, chef de division au ministre des affaires étrangères à Turin, sur un nouveau voyage qu'il venait d'entreprendre; ce rapport était daté des bords du Misslad ou Bahr-el-Gazal que l'on croyait être le vrai Nil.
"Il avait parcouru, dit le dictionnaire Vaperau, le lac de 200 kil. de long, par lequel le Nil-Blanc communique avec le Misslad et Modji, trouvé l'embouchure par laquelle le Misslad s'y jette, et remonté sans difficulté déjà, pendant quarante lieues, cette belle et large rivière qui se dirige vers les monts Kombirat, et lui paraissait être le véritable Nil"
Brun-Rollet, après cette excursion, était revenu à Khartoum et se préparait à entreprendre une nouvelle exploration lorsque la mort le surprit le 25 septembre 1858.
Il était membre de la Société de Géographie de Paris, et il a publié en 1855 un ouvrage très estimé, intitulé : Le Nil-Blanc et le Soudan.
J'ai hésité avant de publier cet article car il semble que la vérité historique de notre temps ait rectifié celle écrite par M. Jules PHILIPPE - Secrétaire de la Société Florimontane d'Annecy, membre correspondant de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Genève - en 1863 dans un livre intitulé "LES GLOIRES DE LA SAVOIE", imprimé à Annecy par l'Imprimerie de Louis Thésio.
Ce sera sûrement un sujet de débats passionnants !
Il faut savoir aussi que Jules VERNE dans son livre célèbre et qui a bercé l'enfance de nombre d'entre nous "CINQ SEMAINES EN BALLON" a pris ses sources dans les publications de nombreux explorateurs mais en particulier de celle de Antoine BRUN-ROLLET " Le Nil-Blanc et le Soudan".
....Brun-Rollet, né en 1818 à Saint Jean de Maurienne, partit pour l'Egypte afin d'y tenter la fortune. Il entreprit un commerce avec les populations de l'intérieur et se donna en même temps pour mission d'étudier et de faire connaître ces contrées si ignorées.
Il remonta le Nil pour la première fois en 1831 et atteignit Collabad, sur les confins de l'Abyssinie, en mars 1832.
Il conçut ensuite le projet de pousser plus avant ses investigations, et d'entrer en relation avec les tribus du Soudan.
A cet effet, il fixa son quartier général à Khartoum, capitale de la Haute-Nubie, au confluent du Nil-Bleu et du Nil-Blanc; de là, sous le nom de marchand Yacoub, il fit plusieurs excursions chez toutes les tribus qui habitent les bords du fleuve, les Hassanieh, les Bagghana, les Denka, les Bary, les Chelloub qui s'étendent depuis Eleis jusqu'au Darfour et qui forment la plus puissante tribu soudanienne, peuple de brigands et de pirates.
Ce fut grâce à Brun-Rollet que le vice-roi d'Egypte déclara la liberté du commerce et de la navigation dans le Soudan oriental.
Nommé vice-consul de Sardaigne en 1855, dans cette dernière contrée, il profita des facilités que pouvait lui procurer sa nouvelle qualité, pour continuer ses recherches savantes.
Déjà il avait pu, au moyen de ses découvertes, jeter quelque jour sur la question de la source du Nil, et en 1856 il adressa un rapport à M. Negri, chef de division au ministre des affaires étrangères à Turin, sur un nouveau voyage qu'il venait d'entreprendre; ce rapport était daté des bords du Misslad ou Bahr-el-Gazal que l'on croyait être le vrai Nil.
"Il avait parcouru, dit le dictionnaire Vaperau, le lac de 200 kil. de long, par lequel le Nil-Blanc communique avec le Misslad et Modji, trouvé l'embouchure par laquelle le Misslad s'y jette, et remonté sans difficulté déjà, pendant quarante lieues, cette belle et large rivière qui se dirige vers les monts Kombirat, et lui paraissait être le véritable Nil"
Brun-Rollet, après cette excursion, était revenu à Khartoum et se préparait à entreprendre une nouvelle exploration lorsque la mort le surprit le 25 septembre 1858.
Il était membre de la Société de Géographie de Paris, et il a publié en 1855 un ouvrage très estimé, intitulé : Le Nil-Blanc et le Soudan.
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Livre d'origine publié en 1863
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