Un incendie, en 1628, détruisit l'édifice. La chapelle fut rebâtie aussitôt grâce à la libéralité d'un enfant de Saint-Jean, le R.P. Jean de Maurienne, capucin. Lui-même a relaté les circonstances qui l'y ont amené, dans un procès-verbal authentique conservé jadis aux archives des Capucins de Chambéry.
Une nuit il vit en songe la chapelle de N.D. de Bonne-Nouvelle en flammes et Marie lui apparut, lui disant : "Puisque tu désires savoir oû il me plaît que tu appliques ton héritage, c'est à rebâtir ma maison". Il crut avoir rêvé, mais il apprit, le lendemain, que la chapelle avait effectivement brûlé au cours de la nuit. Sûr d'exécuter la volonté de la Mère de Dieu, il consacra avec la permission de ses supérieurs, les 6000 écus de son héritage à rebâtir le sanctuaire de Bonne-Nouvelle.
Le sanctuaire connut une grande vogue jusqu'à la Révolution. Deux prêtres y étaient à demeure pour y célébrer la messe et y administrer les sacrements. Il y eut des miracles, entre autres de nombreuses guérisons.
Mais la Révolution porta un coup mortel au pélérinage. La chapelle et les biens qui en dépendaient furent vendus comme biens nationaux. Elle fut dépouillée de ses ornements et de ses tableaux. Heureusement, la plupart durent rélégués dans la sacrisite, où on les retrouva quand la tourmente fut apaisée.
En 1801, Bonaparte ayant rétabli le culte, le curé de Saint Jean chercha à racheter la chapelle, mais l'acquêreur, Jean Gilbert, refusa d'abord de la vendre. Il ne se décida qu'en 1817. Aussitôt la chapelle fut rouverte aux pélerins; une nouvelle cloche remplaça l'ancienne, fondue pendant la Révolution.
Des travaux importants embellirent le sanctuaire en 1866.
Les habitants de Saint Jean aiment à se placer sous le patronage de Notre Dame de Bonne Nouvelle.
Extrait du Tome II du Diocèse de Maurienne - Pélérinages de Notre Dame - Dom. Edmond Bernardet - Editions de la Revue Les Alpes - 1945.