J’avais 10 ans ce 8 Mai 1945.
La ville était en liesse.
La guerre était presque finie, seul le Japon résistait.
Je me souvenais de ce jour où mes parents pleuraient
En entendant dans une radio crachotante
Que la France était vaincue.
Je me souvenais de la tristesse de mes camarades
Dont le père était mort, prisonnier ou déporté.
Je me souvenais des airs mystérieux des adultes
Qui partaient en pleine nuit rejoindre les maquis.
Je me souvenais de ces hommes qui partaient pour des
Destinations inconnues sans retour assuré.
Je me souvenais de ce jour de juillet 1944
Où nous fûmes rassemblés sur le stade,
Craignant un funeste sort.
Je me souvenais de ce 2 septembre…
Libération de notre ville alors qu’Hermillon
Etait devenu cendres.
Je me souvenais de cette rentrée de classe automnale
Où nous pouvions librement chanter la Marseillaise.
Je me souvenais de ces jours d’hiver où nous suivions
Les combats en Alsace libérée et en Allemagne occupée.
Je me souvenais aussi de ces femmes et de ces hommes
Qui ne revenaient pas et dont le souvenir
S’ancrait dans la mémoire des vivants.
J’avais 10 ans ce 8 Mai 1945.Daniel MEINDRE – 18 Avril 2011
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