HOMMAGE

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CEREMONIE DU 8 MAI 2014

LIEU DE MEDITATION CHARGE D'HISTOIRE

LIEU DE MEDITATION CHARGE D'HISTOIRE
Cloître de Saint Jean de Maurienne - Savoie
HISTOIRE DE LA MAURIENNE ET DE LA SAVOIE

Ne jamais oublier l'Histoire de cette nation qui a joué un rôle essentiel parmi les nations européennes ! Berceau de la Maison de Savoie Saint Jean de Maurienne possède depuis 150 ans une Société d'Histoire et d'Archéologie fort dynamique dont les annales sont appréciées et les conférences suivies avec attention chaque mois.

samedi 26 janvier 2013

LA CREATION DES PORTIQUES DE SAINT JEAN DE MAURIENNE


Sources : Images de Maurienne - André Palluel-Guillard - Trésors de la Savoie - Collection dirigée par l'Abbé Lucien Chavoutier - Imprimerie Gaillard 73230 Saint-Alban-Leysse - Le 6 avril 1979.
 
De 1815 à 1848, le gouvernement sarde n'a cessé d'améliorer la route du Mont Cenis pour la rendre disponible au trafic franco-italien sans cesse grandissant.
Saint-Jean ne pouvait manquer de s'adapter à ces nouvelles contingences, d'où la percée en 1830 d'une nouvelle et grande rue qui permettait un écoulement aisé du trafic pour le plus grand profit, bien sûr, du commerce local.
Grâce à une souscription publique et à l'initiative conjointe de l'abbé Jourdain, alors supérieur du collège, et du syndic Ducol, l'affaire put être menée à bien rapidement.
Certes on fit disparaître tout le vieux quartier central de Saint Jean et, par la suite, l'évêque regretta de voir son palais intégré dans le nouvel ensemble, mais sur le coup chacun apprécia la nouvelle avenue, et tout particulièrement ses portiques qui remplaçaient avantageusement, comme à Chambéry et à Turin, les auvents des cabornes d'antan et qui devinrent vite la promenade favorite des habitants.
L'ensemble fut encore embelli en 1846 lorsqu'on aménagea une place ombragée à son extrêmité avec la statue d'un illustre enfant de la ville, le docteur Fodéré, un des fondateurs de la médecine légale (1764-1836).
 
En 1884, Saint-Jean est une ville encore bien calme : "A l'exception de certains quartiers restés dans leur crasse séculaire, on y voit de larges avenues plantées d'arbres, on a aménagé des places entre les rues rectifiées....la plupart des maisons bien aérées respirent une certaine aisance..." (Raverat, 1876).
"La domination du clergé a fait que les monuments de cette ville sont principalement religieux et que le commerce n'y est que fort peu développé....la population est en partie rachitique et goitreuse, mais cet état morbide doit s'améliorer sensiblement sous l'influence produite par le développement de l'instruction, de l'industrie et du bien-être (Mortille, 1877).
Il faudra néanmoins attendre le début du XXème siècle pour voir Saint-Jean profiter du miracle de la houille blanche et devenir une des capitales de l'industrie française de l'aluminium.
 

samedi 12 janvier 2013

LA PESTE A SAINT MARTIN -LA-PORTE DE 1630 PAR M. L'ABBE Marcel FALQUET

La Peste à Saint Laurent du Var en 1631.


Extrait de cette monographie écrite en 1971 par M. L'Abbé Marcel FALQUET - Curé de Saint-Martin-la-Porte sur cette commune. Imprimeries Réunies - 3 rue Lamartine - 73 Chambéry.

LA PESTE
 
"Nos ancêtres ont vécu de nombreux siècles sous la menace d'un fléau redoutable : la peste. Cette maladie contagieuse était introduite par des troupes de passage dans la vallée. On circulait beaucoup de France en Italie. Le passage des soldats se faisait par la vallée de Maurienne et les cols des Alpes.
Pour se protéger, on adoptait de sévères mesures d'hygiène : dès qu'un foyer de maladie était signlé, on isolait les malades ou les suspects, on nettoyait leur maison, on brûlait leurs habits. Les malades étaient mis à l'écart du village, à St-Martin, sous la Roche. Les proches parents mis en quarantaine : ils devaient rester chez eux. Les malades étaient soignés sommairement et ravitaillés par des volontaires qui étaient souvent payés par la commune. Les "corbeaux" enterraient les morts près de leur lieu de décès ou dans les lieux isolés dans les champs. Ils ne devaient plus fréquenter les gens du village.
Il y avait des commis à la santé, qui devaient, avec sévérité, faire appliquer les règles de sécurité. Ils avaient leur cabane près du lieu des pestiférés.
L'épidémie de peste la plus connue avec précision est celle de 1630 : elle fut apportée en Maurienne par les troupes qui revenaient du Montferrat, où le fléau sévissait depuis une année. Les victimes furent nombreuses dans la région. A Saint-Martin, il y eu 43 victimes, à raison, parfois, de plusieurs le même jour. Des familles disparurent à la suite de ce fléau.
Nos ancêtres étaient très croyants. Ils utilisaient les moyens spirituels pour éloigner la maladie. C'est de cette époque que date la dévotion à Saint Sébastien, à Saint Roch (dévotion que l'on retrouve dans toutes les paroisses de Maurienne).
Pour obtenir l'aide du Ciel, on faisait le voeu de jouer des Mystères en l'honneur des saints. C'est ainsi que l'on a joué beaucoup de Mystères en Maurienne.
Nous avons, aux archives de la paroisse, "l'histoire du glorieux Saint Martin, évêque de Tours en Touraine, patron de la communauté de St-Martin-la-Porte en Maurienne, soit Mystère représenté en icelle commune en l'année 1565, cause d'un voeu faict à l'occasion du mal de la peste qui la menaçoit et l'infectait en l'an 1564, dont fut myraculeusement délivrée par l'intercession du bénict Martin".
 
Abbé Marcel FALQUET.