Selon le Préfet Verneilh, en 1807, on a là une gorge encore plus sauvage où passe le sentier scabreux qui conduit en Piémont par le col de Céserole (dit aujourd'hui le Col Perdu). Ce dernier passage n'est praticable que durant quelques mois de l'année. Il n'est guère fréquenté que par les contrebandiers et les déserteurs. On trouve dans cette haute partie de la vallée de l'Arc plusieurs filons de minerais de différentes espèces....
A près de 3300 mètres, le voyageur ne trouve plus ici que neiges et rocs. Il est évident qu'on ne passe en ces lieux que pressé par le besoin pour aller au plus court ou pour éviter de fâcheuses rencontres.
Est-ce dans ce but que César se serait risqué ici pour venir secourir son lieutenant Labienus attaqué en Gaule par les Helvètes ? Mais de toutes façons, que de profondes impressions viennent récompenser la fatigue de celui qui se hisse en ces solitudes !
" Quand vous montez, vous semble que la cîme
Soit celle-là que votre vue estime,
Mais à vos yeux souvente fois décus
Toujours se montre un plus haut lieu dessus :
Puis, en passant par ce chemin sublime,
Vous entendez ainsi que d'un abîme,
De ces torrents les bouillons dépiteux
Contre les rocs qu'ils trouvent devant eux.
En ce haut cie, un air qui règne et qui vente
Vos sens nouveaux étonne et épouvante...."
Peletier du Mans - 1572 -
Sources : Images de Maurienne - André Palluel-Guillard - Trésors de la Savoie - Collection animée par l'Abbé Lucien Chavoutier - Imprimerie Gaillard - 73230 Saint-Alban-Leysse - 2T1979.
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