HOMMAGE

HOMMAGE
CEREMONIE DU 8 MAI 2014

LIEU DE MEDITATION CHARGE D'HISTOIRE

LIEU DE MEDITATION CHARGE D'HISTOIRE
Cloître de Saint Jean de Maurienne - Savoie
HISTOIRE DE LA MAURIENNE ET DE LA SAVOIE

Ne jamais oublier l'Histoire de cette nation qui a joué un rôle essentiel parmi les nations européennes ! Berceau de la Maison de Savoie Saint Jean de Maurienne possède depuis 150 ans une Société d'Histoire et d'Archéologie fort dynamique dont les annales sont appréciées et les conférences suivies avec attention chaque mois.

dimanche 27 avril 2014

JOURNEE DU SOUVENIR ET DE LA DEPORTATION LE SAMEDI 26 AVRIL 2014

Lors de la cérémonie qui s'est tenue ce samedi 26 Avril 2014 - Journée du Souvenir et de la Déportation" un hommage particulier a été rendu à Emile VINCENT - Je me suis rendu compte que, le temps passant, il devenait indispensable de rappeler qui était cet homme remarquable d'humanité.....la présence de son épouse, de ses enfants, de ses petits-enfants sont le témoignage de l'attachement que notre ville et tous ses amis lui portent. Je reprends cet article publié le 26 avril 2007 voici 7 ans dans le Dauphiné Libéré.

L'Histoire de la Maurienne et de la Savoie ne se limite pas aux temps lointains. Elle est actuelle....d'autant plus quand elle se fait en présence d'un témoin qui ne peut oublier....qui transmet à toutes les générations et en particulier aux enfants du 21ème siècle ce qu'il a vécu dans le camp de MAUTHAUSEN en AUTRICHE.
Je vais ci-dessous recopier l'article paru dans la Maurienne du 26 avril 2007 par Coraly témoin de l'intervention de M. Emile VINCENT auprès des élèves de 3ème du Collège Saint Joseph :
.....M. VINCENT a connu les horreurs des camps et a raconté ce qu'il a vécu. Il a d'abord évoqué ses origines, son rôle dans l'armée, son métier de cheminot à Chambéry et son implication dans la résistance, son arrestation et la descente aux enfers ! Il a raconté ensuite Mauthausen, les brimades, les humiliations, la faim, la peur, le froid, l'instinct de survie.....Ils n'étaient plus des hommes et on leur faisait comprendre à coups de bottes, de schlagues....
C'était un témoignage poignant. L'homme, malgré son âge, a bonne mémoire et ses souvenirs font frémir. Beaucoup d'élèves ont été surpris et attristés par un tel récit. Et les documents apportés par M. VINCENT renforcent ces sentiments....Et parfois sa voix tremble un peu à l'évocation de ces souvenirs douloureux, mais M. VINCENT a accompli ce "devoir de mémoire" pour les personnes qui y sont restées, pour celles qui sont revenues (il en reste peu). Et aussi pour que les enfants sachent.

















dimanche 2 mars 2014

Matthieu BONAFOUS - Hommage à l'un des grands hommes de Saint Jean de Maurienne



Même si aujourd'hui la rue Bonafous n'a plus la même aura qu'au 19ème siècle on ne peut oublier que cet homme a été l'un des plus grands savants que la France et la Savoie se partageaient et Saint Jean de Maurienne a été au coeur de la vie de Matthieu BONAFOUS. 
Daniel MEINDRE


Matthieu Bonafous (1793-1852)Matthieu Bonafous, dont l’existence s’est trouvée partagée entre la France et le Piémont, est un agronome connu pour son œuvre sur la sériciculture.
Né à Lyon le 7 mars 1793, il est issu d’une famille originaire du Quercy.
Petit-fils d’un ancien écuyer du roi Louis XV, Matthieu Verne, il est le troisième fils de Frankin Bonafous.
Ce dernier, longtemps négociant dans le commerce des soies, fut le premier à ouvrir un service de messageries régulières destiné à relier l’Italie à l’Empire. Après avoir passé ses premières années à Lyon, où il reçut les leçons d’un oratorien nommé Gourju, Matthieu Bonafous fit ses humanités au collège de Chambéry, puis compléta ses études à Paris où il suivit les cours du Collège de France, de la Sorbonne et du Jardin des plantes.Un début de carrière prometteurEn 1813, le décès de son père et la reprise de l’établissement familial l’amenèrent à fixer sa résidence à Turin.
A peine âgé de 23 ans, il y publia un premier opuscule philosophique, mais l’agronomie devint bientôt l’objet favori de ses études.
Ses amis Jean-Baptiste Huzard, Michel Buniva, Jean-Baptiste Balbis et autres savants l’encouragèrent dans cette voie.
Il s’y appliqua avec tant de zèle qu’en 1819, alors âgé de 26 ans, il fut admis au sein de la Société royale d’agriculture de Turin.
Cette même année, il devint membre ou correspondant de douze autres sociétés savantes ou académies.
Deux grands hommes lui servirent de modèle au cours de sa carrière : le célèbre chimiste et agronome Antoine Parmentier et le savant italien Vincent Dandolo. Son premier mémoire séricicole, intitulé De l’Education des vers à soie, d’après la méthode du comte Dandolo, lui ouvrit, en 1821, les portes de l’Académie royale d’agriculture de Lyon, qui le récompensa à cette occasion d’une médaille d’argent. Un an plus tard, la parution de son traité De la culture du mûrier lui valut une médaille d’or.
Le savant doublé d’un bienfaiteurRéputé pour ses œuvres de bienfaisance, toujours soucieux de contribuer utilement à la prospérité publique, il s’appliqua principalement à la culture du mûrier et à la production de la soie puis s’intéressa à celle du maïs, du riz et de la vigne.
En 1826, il introduisit en Piémont des chèvres du Tibet, qu’il croisa avec la race locale, ainsi que la culture de la betterave à sucre.
S’occupant tour à tour d’agronomie, de sériciculture, de botanique, de zoologie, de chimie ou de physique, il ajouta encore à ces sciences des études médicales et fut reçu docteur à la faculté de médecine de Montpellier en 1834.
Il fonda plus tard l’établissement d’horticulture de Saint-Jean-de-Maurienne et contribua à répandre la vaccine.L’agronome qui tissait des versEgalement féru de poésie, considérant la science et la littérature comme des alliées, il fonda de nombreux prix littéraires et donna un nouveau souffle aux vers agrestes d’auteurs latins tels que Virgile, Columelle ou Marc-Jérôme Vida, dont il traduisit le poème intitulé De Bombyce.
Membre de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, nommé correspondant de l’Institut de France en 1835 et directeur du Jardin des plantes de Turin en 1841, cet agronome fut l’auteur de nombreux ouvrages, en particulier sur des questions agricoles, au premier rang desquels se trouvent son Traité de l’éducation des vers à soie et de la culture du mûrier et son Histoire naturelle, agricole et économique du maïs, magnifique in-folio qui fut traduit en plusieurs langues.
En 1848, il parcourut la Suisse et une partie de l’Allemagne et travailla à l’édition, devenue célèbre, d’un ouvrage japonais sur les vers à soie intitulé Yo-san-fi-rok.
Il repartira, en 1851, pour l’Angleterre et l’Ecosse.
Au moment de sa mort, qui survint le 23 mars 1852, membre de presque toutes les grandes sociétés savantes, il avait sous presse un recueil intitulé Bibliotheca serica, catalogue comprenant la mention et l’analyse de tous les titres publiés jusqu’en 1850, dans toutes les langues, sur les questions relatives à la soie.Quand les vers sont mis en versNymphes de Sérius, gloire de l’Ausonie,
Célébrons par des chants pleins de votre harmonie
L’insecte ingénieux qui, du fil le plus beau,
Ourdit ses réseaux d’or et se tisse un tombeau.Matthieu Bonafous, qui cherchait dans la littérature un délassement à la science, donna en 1840 une remarquable traduction en vers français d’un poème latin sur les vers à soie, intitulé De Bombyce.
Ce poème en deux chants, composé en 1527, est considéré comme le meilleur ouvrage de poésie de Marc-Jérôme Vida.
Exercé dans l’art d’allier les grâces de la forme au sérieux du contenu, Matthieu Bonafous devint à Vida ce que Delille fut à Virgile.
Dans sa préface, il présente ainsi l’évêque d’Albe comme un illustre prélat du siècle de Léon X qui « voué tout à la fois au ministère des autels et au culte des muses […] donnait au ver à soie le même éclat que Virgile avait donné à l’abeille dans le siècle d’Auguste ».
Estimant, à l’instar de Victor Hugo, que les sujets les plus prosaïques peuvent être anoblis par la forme poétique, Matthieu Bonafous brilla dans le genre de la poésie didactique.
Sources : Bibliothèque Municipale de Lyon - Fonds BONAFOUS -