HOMMAGE

HOMMAGE
CEREMONIE DU 8 MAI 2014

LIEU DE MEDITATION CHARGE D'HISTOIRE

LIEU DE MEDITATION CHARGE D'HISTOIRE
Cloître de Saint Jean de Maurienne - Savoie
HISTOIRE DE LA MAURIENNE ET DE LA SAVOIE

Ne jamais oublier l'Histoire de cette nation qui a joué un rôle essentiel parmi les nations européennes ! Berceau de la Maison de Savoie Saint Jean de Maurienne possède depuis 150 ans une Société d'Histoire et d'Archéologie fort dynamique dont les annales sont appréciées et les conférences suivies avec attention chaque mois.

dimanche 19 décembre 2010

LA PANOPLIE DU PARFAIT TOURISTE EN 1829


.....Le voyageur à pied doit surtout se munir de souliers très-forts, garnis de clous; des bas de fil, doublés au talon et aux doigts; des guêtres en cuir ou en coutil russe, sans sous-pied, attachées aux souliers avec des boutons qu'on y fait mettre.
...Il ne doit pas se charger d'un hâvre-sac, parce qu'il en serait très incommodé, mais seulement d'une ou deux chemises, d'une ou deux paires de bas, de quelques mouchoirs, d'un bon couteau, d'un gobelet en cuir, d'une petite boussole, d'un briquet phosphorique ou autre, de cartes et crayons, d'un petit porte-feuilles qu'on peut mettre dans la poche du gilet, etc. Le tout pourra se loger dans les poches de la lévite.
....Chemin faisant, le voyageur à pied fera de sa lévite un long rouleau (l'intérieur en dehors et les pans aux deux extrémités); il y enveloppera son linge, également plié en long et soigné dans un mouchoir; enfin il en joindra les deux extrémités, pour les serrer, avec une courroie ou un ruban très-fort. De même, il faut serrer ce rouleau en plusieurs endroits, puis le suspendre sur l'épaule gauche, passant au côté droit. Ce procédé est d'une grande utilité pour la transpiration et, en montant, même pour la respiration. Seulement, lorsqu'on est exposé au moindre courant d'air, il faut vite mettre son habit.
.....Il faut aussi au voyageur à pied un chapeau à larges bords, un crêpe vert pour s'en couvrir la figure au soleil en traversant les neiges et glaciers; des bretelles blanches, en poil de chèvre et non en peau de daim; des gants très-hauts et très-forts en toile grise ou écrue; des chemises avec des petits boutons en nacre sur la poitrine et au cou, pour ne pas être brûlé au soleil; une forte canne, assez longue, sans noeuds et garnie d'une pointe de fer; un petit collet ou manteau en taffetas ciré, pour se garantir de la pluie; une bouteille à panier, remplie d'eau de cerises ou de vinaigre de framboises; une demi-livre de sucre candi ou blanc, du thé, des aiguilles et des épingles; du fil blanc ou du fil noir, de la ficelle un peu forte; un peigne, un rasoir, un petit miroir dans le porte-feuilles; un encrier en corne; deux bouts de bougie pour visiter les grottes souterraines, des clous de soulier.

Source : Revue de Savoie du 4ème T. 1958 - Librairie DARDEL - Chambéry.

dimanche 12 décembre 2010

L'ALUMINIUM ET LA MAURIENNE UNE HISTOIRE COMMUNE

 .....L'aluminium, dernier né des grands métaux usuels, n'a pas abusé de notre patience sur les bancs de l'école. L'or, l'argent, le fer, le cuivre, le plom, ceux-là sont de vieilles connaissances, vieilles comme le monde; elles évoquent les âges mystérieux, les richesses fabuleuses, les luttes héroïques, le son des cloches et les aveuglantes coulées des hauts-fourneaux. Et pourtant, quel singulier métal que cet aluminium, comme il mérite, lui aussi, ses lettres de noblesse.

Dès le moyen-âge, les Syriens tiraient d'une pierre, commune en leur territoire, un produit spongieux, fixant les colorants, ayant des vertus astringentes et caustiques, dont la préparation fut introduite en Italie au XVème siècle, lorsque les Italients eurent découvert, à Civita-Vecchia, des gisements analoguesà ceux exploités en Asie Mineure.
Le minerai brut fut appelé "alumite", son produit "l'alun".
Par la suite, les savants établirent que cet alun était un sulfate double de potassium et d'un autre métal, non encore connu, qu'ils appelèrent "aluminium". Puis de découverte en découverte, on en arriva à trouver ce minerai en quantités considérables dans les roches provençales, aux environs du village des Baux, et c'est pour ceci qu'on lui donna le nom de "bauxite". 
....Le grand chimiste français Henri Sainte-Claire DEVILLE parvint en 1859 à produire de l'aluminium à l'état pur. Plus tard, le savant français Paul HEROULT, ingénieur à l'usine de La Pra, en Maurienne, mettant au point le procédé électrolytique de la fabrication de l'aluminium, devait permettre de le produire industriellement....
Les conséquences de cette découverte furent considérables. En effet, la fabrication de l'aluminium, partant de l'électrolyse de l'alumine, entraîne une énorme consommation d'énergie électrique et ceci explique la création des usines d'aluminium au voisinage des ressources hydrauliques....
.....C'est ainsi que se créèrent en Maurienne les usines de Calypso, sur la Valloirette, près de son confluent avec l'Arc, qui remontent à 1898, et qui, depuis 1906 sont rattachées à l'usine de Saint Jean de Maurienne, à laquelle fut adjointe, en 1912, la Centrale électrique de Pontamafrey. Puis, en remontant l'Arc, les usines de La Saussa, près de Saint Michel de Maurienne et, plus haut, celle de La Pra, entre Saint Michel et Modane....
....Il fallut créer des barrages régularisation, permettant de reporter sur les périodes d'étiage le flot inemployé des hautes eaux; ensuite compléter cette régularisation hydraulique par une régularisation électrique, en construisant des lignes de connexion à haute-tension, rendant possible l'alimentation constante en courant électrique, même si les usines ne pouvaient profiter de la régularisation hydraulique. Et ceci nous conduit à parler de deux très belles réalisations qui ont vue le jour en Savoie : le barrage de Bissorte et la ligne de connexion du Galibier.
Le torrent de Bissorte draîne les eaux du vallon des Marches et, dès son origine, celles du glacier du Mont-Thabor, avant de se précipiter dans la vallée de l'Arc à La Pra....Un barrage vers 2050 mètres d'altitude....une retenue de 40 millions de mètres cubes...le mur de retenue a 550 mètres de long, 60 mètres de haut, 47 mètres de largeur et 5 mètres à la crête. Ce vaste réservoir est relié par une conduite forcée à la vallée de l'Arc sous une hauteur de chute de 1150 mètres environ. Cette conduite peut avoir un débit maximum de près de 700000 mètres cubes par jour.
....Pour assurer la régularisation électrique, on a construit la ligne de connexion à haute tension du Galibier en câbles aluminium-acier, de 150000 volts, laquelle passant à 2760 mètres d'altitude, est actuellement la ligne à haute tension la plus élevée d'Europe.
Texte écrit par M. J.M. POUPINEL - Revue de Savoie N°5 - NOEL 1941. Librairie Dardel - 6 rue de Boigne - Chambéry.






dimanche 5 décembre 2010

HOMMAGE AUX MORTS POUR LA FRANCE DE LA GUERRE D'ALGERIE ET DES COMBATS DU MAROC ET DE LA TUNISIE


Mme LISA et Mme PERRUCHON reçoivent l'hommage de M. Pierre LYOGIER - André COVAREL - Gabriel LAYMAND en présence de M. Jean-Paul MARGUERON - 1er Adjoint au Maire de Saint Jean de Maurienne.

Hommage rendu devant le Monument aux Morts par M. Rémy DARROUX - Sous-Préfet de Saint Jean de Maurienne - M. Jean-Paul MARGUERON - 1er Adjoint au Maire de Saint Jean de Maurienne - M. André COVAREL - Président des Anciens Combattants de Saint Jean de Maurienne.

Lecture du message de M. Alain JUPPE - Ministre des Anciens Combattants par M. Rémy DARROUX - Sous-Préfet de la Maurienne.


Lecture du message officiel de l'Office National des Anciens Combattants par M. André COVAREL - Président des Anciens Combattants de Saint Jean de Maurienne.

M. André COVAREL - Président des Anciens Combattants de Saint Jean de Maurienne.
 La date du 5 décembre est devenue la date officielle qui rend hommage aux " Morts pour la France " de la Guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie.
Cette cérémonie n'attire pas la grande foule comme pour les commémorations du 11 novembre, du 8 mai et du 18 juin. Pourtant Pierre LYOGIER rappelait combien cette guerre fut meurtrière parmi la jeunesse de notre pays et ceci bien après la date du 19 mars qui marquait logiquement le cessez-le-feu (plus de 800 militaires tués après cette date).
Il a fallu longtemps pour que l'Etat reconnaisse que ce n'était pas de simples opérations de "maintien de l'ordre" mais une véritable guerre.
Les hommes présents ce jour devant le Monument aux Morts de Saint Jean de Maurienne vivent toujours intensément les mois, parfois les années vécus en Afrique du Nord mais ils n'en parlent pas.
Ils aiment se retrouver entre eux car ils savent combien, moralement et physiquement, ils ont vécu ces événements qui ont laissé une trace indélébile dans leur mémoire.
Il faut rendre hommage à leur courage car il en fallait pour combattre dans des conditions parfois atroces et nous n'avons pas le droit, nous qui n'avons pas connu ces années difficiles, d'oublier ces hommes qui ont sacrifié une grande partie de leur jeunesse.
Daniel MEINDRE