HOMMAGE

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CEREMONIE DU 8 MAI 2014

LIEU DE MEDITATION CHARGE D'HISTOIRE

LIEU DE MEDITATION CHARGE D'HISTOIRE
Cloître de Saint Jean de Maurienne - Savoie
HISTOIRE DE LA MAURIENNE ET DE LA SAVOIE

Ne jamais oublier l'Histoire de cette nation qui a joué un rôle essentiel parmi les nations européennes ! Berceau de la Maison de Savoie Saint Jean de Maurienne possède depuis 150 ans une Société d'Histoire et d'Archéologie fort dynamique dont les annales sont appréciées et les conférences suivies avec attention chaque mois.

dimanche 20 février 2011

Jacques-Antoine BALMAIN Conventionnel Savoyard né à Saint-Sorlin d'Arves

L'an 1751 naissait à Saint-Sorlin d'Arves un jeune Balmain à qui l'on donna les prénoms de Jacques-Antoine;
L'enfant manifesta de bonne heure une vive intelligence, si bien qu'on lui fit quitter les prairies ensoleillées de sa vallée natale pour l'envoyer au Collège de Saint-Jean-de-Maurienne. Il alla ensuite faire ses études de droit au Collège des Provinces de Turi, puis il revint en Savoie. En 1779 il débuta au barreau de Chambéry, dont il devint bientôt l'un des avocats les plus appréciés.
Il s'acquit si bien l'estime de ses concitoyens que, lorsqu'en 1792 la Savoie fut envahie par l'armée française, ce fut l'avocat Balmain et son collègue Curial que le syndic de Chambéry dépêcha auprès du Général Montesquiou pour lui recommander la vie et les biens des Chambériens. Les deux avocats rencontrèrent le Général à Montmélian et réglèrent les conditions de la réception qui devait être faîte aux troupes françaises.
Balmain ne prit aucune part aux agitations politiques de Chambéry. Mais sa renommée en Maurienne était telle que lorsque les électeurs de Saint-Jean eurent à nommer leurs représentants à la Convention Nationale, ce furent Jacques-Antoine Balmain et le Jarrien Jean-Baptiste Marcoz qu'ils élurent. Nos deux Mauriennais partirent pour Paris.
Au moment de la lutte entre Montagnards et Girondins, effrayés de toutes ces violences et ne voulant pas être des "guillotineurs", Balmain et Marcoz passèrent, en même temps que cinq autres collègues savoyards, sur les bancs paisibles de la "Plaine". Ce qui ne fut pas du tout du goût de la "Société Populaire" de Chambéry, qui dénonça le modérantisme des députés du Mont Blanc au Club des Jacobins de Paris.
"Croirait-on, s'écriera le représentant en Savoie Simond, que d'un département où s'élèvent les plus hautes montagnes du monde soient sortis sept oiseaux marécageux qui sont venus croasser à la Convention nationale, défendre les désordres politiques de conspirateurs..."
A la suite de cette algarade, Marcoz ne parut plus aux séances jusqu'à la chute de Robespierre. Quant à Balmain, qui voulait encore moins être guillotiné que guillotineur, il s'abstint de toute action et continua à siéger sans bruit. C'est ainsi qu'il passa la période de la tourmente révolutionnaire sans trop de désagréments..
....De la Convention, il était passé au Conseil des Cinq-Cents, dont il fit partie jusqu'au 1er prairial an V. Sorti au tirage au sort, ses hautes qualités le désignèrent pour le Tribunal de Cassation, où il siégea jusqu'au Consulat. Il fut alors nommé conseiller à la Cour d'Appel de Grenoble.
A la Restauration de 1815, Balmain vint reprendre sa place au barreau de Chambéry, jusqu'à sa mort, qui survint en 1828....
Par le Commandant Emile GAILLARD - Revue de Savoie du 2ème T. 1942.

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