Merci à Mélina DIOT qui nous accompagne dans la mise en place d'un plan de sauvegarde non seulement des risques naturels mais de tous les problèmes qui peuvent survenir et nécessiter l'intervention de tous ceux préparés à ces éventualités que personne ne souhaite mais qui peuvent arriver à tout moment (risques industriels, accidents.....) et à Sophie BEZAULT dont le travail de recherches remarquable m'a permis de présenter ce dossier instructif et passionnant.
Le résumé succinct mais parlant concernant les dégâts provoqués par le Torrent du Bonrieu prouve que ce qui est arrivé peut encore survenir malgré toutes les travaux effectués (merci de m'avoir autorisé à publier les textes ci-dessous).
- 1er Février 1440 : Le Bonrieu quitta brusquement son ancien lit pour s'en ouvrir un autre un peu plus au nord (son lit actuel) suite à de fortes pluies. Il charria d'énormes quantités de terre et de galets sur Saint Jean. Les conséquances furent dramatiques : on estime que 75 personnes périrent. Peu de maisons restèrent debout; Autour de la cathédrale le sol fut tellement exhaussé que, suivant une tradition bien accréditée, de six marches que l'on montait pour entrer dans l'église depuis on en descend neuf. Le pont de l'Arvan qui avait 22 arches en bois fut emporté, ainsi qu'un pont sur l'Arc tout proche.
- 1er Février 1618 : Le torrent rompit sa digue mal entretenue, ravagea la rue du Bonrieu, renversa des maisons, en ébranla d'autres au point qu'il fallut les abattre. La ville fit alors des travaux considérables pour réparer la digue. Heureusement aucun vicitime n'a été recensée.
- 11 Août 1885 : Le Bonrieu donne une lave qui emplit le lit et ceci suite à de fortes averses. Elle franchit les digues et se répandit dans les vignes dont elle engrava une étendue assez importante. Aucune victime n'a été recensée.
- 6 Juin 1900 : Suite à un orage qui donna 29mm d'eau à Saint Jean de Maurienne une lave se forma dans le Bonrieu. Elle s'éleva au niveau des digues et emporta le pont en bois sur le chemin de Saint Jean à la Combe. Aucune victime n'a été recensée.
- 6 Avril 1901 : Un vent du sud accompagné de pluies tièdes et abondantes provoque une brusque fusion des neiges. Une lame d'eau recueillie à Saint Jean de Maurienne atteint 45mm.
Le torrent corrode ses berges dans la montagne. Sur le cône, il couvre de boue 2 hectares de cultures, il ravine et ravage entièrement 1 hectare de vignes. Le chemin de la Combe est détruit. Aucune victime.
16 Juillet 1904 : Suite à des pluies orageuses (30,9 mm sur Saint Jean de Maurienne), le Bonrieu enflé par les précipitations emporte 60 ares de pâtures et ravine 4 ares de cultures. Aucune vicitme.
Depuis cette date et ceci grâce aux travaux effectués régulièrement aucun débordement aux conséquences dramatiques n'est intervenu. La vigilance est de mise car personne ne peut nier que lors de gros orages les habitants des maisons situées toutes proches du Bonrieu éprouvent parfois une certaine inquiétude en entendant son grondement. Les budgets consacrés à la mise en place de protections sont importants mais c'est le prix à payer pour assurer la sauvegarde des habitants de notre cité.
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